Le remembrement, adlodennañ en breton, est un sujet qui n’a pas fini de faire couler de l’encre. Pour preuve, l’ouvrage sorti cet automne signé par Inès Léraud et fondé, notamment, sur les travaux de Léandre Mandard(1). Nécessaire sans doute, sur fond de mutation agricole, de l’avis de tous, le remembrement fut systématique et autoritaire, entraînant de fortes résistances. Un demi-siècle après des luttes qui rassemblèrent agriculteurs, militants maoïstes et autonomistes bretons, la reconstruction du bocage apparaît comme une évidence. Elle s’accompagne d’une réflexion globale sur la place du paysan, du paysage et de l’enracinement breton dans la société de demain.