Deux propositions, tout aussi passionnées et personnelles, se sont de manière audacieuse et étonnante rencontrées sans le savoir et sans le prévoir. Le photographe Jean-Yves Guillaume, adorateur de la trilogie écossaise de Peter May, mûrissait de longue date ce voyage au nord de l’archipel des Hébrides, à trois heures de la côte nord-ouest de l’Écosse dans les pas de ses héros, de ses lieux qui nous deviennent familiers à force de relectures, de ses descriptions de paysages particulièrement prenantes, de ciels mouvementés, torturés, lacérés par le vent, et de mers agitées. Tout autour la tourbe enchanteresse mais traîtresse. À la manière de la protagoniste du roman noir de l’écrivain, Je te protégerai, qui manque de se faire aspirer par la matière brune molle et asphyxiante, prise par la force irrésistible du marais, le photographe téméraire s’y est engagé à ses dépens. Il crut bien s’y perdre, se sentant à son tour agrippé par une force irrépressible qui l’attirait vers les profondeurs, sans retour possible. Heureusement une zone de terre ferme était toute proche, il lui dut son salut. C’est dire son engagement à réaliser pour ArMen ce récit photo éblouissant que nous avons accueilli de bon cœur, l’œil vif et reconnaissant. […]

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