Forêts, landes, vallées préservées, marais, bordés par la mer, parcourus par la Vilaine ou le Couesnon… Ces espaces, François Faguet les connaît, du moins certains d’entre eux, pour les avoir arpentés pendant sa jeunesse autour de Saint-Méen-le-Grand. Habitant désormais le Pays bigouden, le jeune photographe est revenu sur les traces de son enfance à l’occasion d’une résidence organisée dans le cadre du dispositif Chantier départemental d’insertion des Espaces naturels sensibles et accompagnée par la galerie municipale le Carré d’Art, à Chartres-de-Bretagne.
Les Espaces naturels sensibles (ens) témoignent de la diversité de faune et de flore d’Ille-et-Vilaine, et de la richesse préservée de cette biodiversité. Confiés à la protection du département, ces sites sont pour la plupart ouverts au public. La résidence confiée à François Faguet, photographe et paysagiste, avait un double objectif : effectuer un inventaire de ces espaces mais aussi photographier les femmes et les hommes qui veillent tout au long de l’année à leur préservation.
“Ce milieu naturel, c’est un espace sur lequel je suis amené à travailler, explique le photographe, qui boucle tout juste sa formation de paysagiste-concepteur à l’école nationale supérieure du paysage à Blois. Plus globalement, la campagne, j’y suis bien plus profondément attaché que la ville.” Dès lors, “cette résidence correspondait pleinement à mes attentes”, ajoute François Faguet, dont le parcours en photographie débute en 2017, à l’occasion d’un voyage en Amérique du Sud. “J’avais acheté un appareil pour l’occasion et j’ai commencé par la photo de rue, la photo documentaire.” Par la suite, il complète sa formation à Blois, dont une partie est liée à la photographie, par la lecture de nombreux ouvrages spécialisés, l’école de Blois disposant d’un fond très important. “J’ai appris à prendre le temps de regarder les paysages et les choses, et à me concentrer sur ma propre vision.” (…)