Les dictionnaires ne semblent pas faire défaut à la langue bretonne. Le premier dictionnaire breton, le Catholicon de Jean Lagadeuc, un ouvrage trilingue – breton, latin, français –, date même de 1499. Ce qui en fait non seulement un incunable (1), mais aussi le premier ouvrage lexicographique où apparaît la langue française. Depuis, du dictionnaire de Grégoire de Rostrenen (1732) à celui de Francis Favereau (1992), en passant par les oeuvres de référence de Jean-François Le Gonidec (1821) et François Vallée (1931), les dictionnaires bilingues scandent l’histoire de la langue bretonne. Les éditions Palantines publient pourtant en octobre 2012 un nouveau dictionnaire français-breton, rédigé par Martial Ménard. Pour comprendre l’intérêt de ce nouvel ouvrage, qui s’annonce précieux pour tout utilisateur de la langue bretonne avec ses 48 611 entrées et ses 1 472 pages, ArMen a rencontré son auteur. Considéré comme l’un des meilleurs spécialistes de la langue bretonne, Martial Ménard a dirigé pendant vingt ans les éditions An Here. Il y a notamment coordonné les deux éditions du Geriadur brezhoneg, premier dictionnaire monolingue breton, parues en 1995 et 2001.

Autres articles de ce numéro:

A lire également