De l’orge cultivée en Bretagne, transformée dans des malteries de la région, et mêlée avec les premiers houblons “made in bzh”. Aujourd’hui, c’est presque une réalité. En effet, après l’essor des micro-brasseries, initié avec Coreff en 1985, les brasseurs bretons tentent de franchir une nouvelle étape en réalisant une bière avec le maximum de matières premières de la région. Tant qu’à faire une bière locale, autant la fabriquer avec des ingrédients du coin. Ce pari se structure autour des trois matières premières essentielles pour fabriquer de la bière : l’eau, le malt d’orge et le houblon.
La démarche n’est toutefois pas si nouvelle. La question a même certainement dû être un défi pour les premiers brasseurs bretons, installés dans la péninsule depuis près de quatre cents ans. Sans camions ni fret aérien, ces précurseurs ont dû jongler entre des matières premières locales, d’autres venues d’ailleurs, et des variations dans la recette pour produire leurs bonnes mousses. Un programme de recherches archéologiques, soutenu par une chaire de la fondation université Bretagne Sud, va être lancé en septembre prochain. Il devrait permettre d’en savoir un peu plus sur la bière que l’on dégustait en Bretagne.